Problématique
Le prolapsus pelvien est généralement dû à l'âge et aux grossesses multiples qui altèrent la santé des femmes en endommageant les muscles pelviens au niveau du bassin. Dans ces conditions particulières, les organes abdominaux ne sont plus maintenus et peuvent alors descendre par la voie génitale, provoquant un prolapsus génital.
La prise en charge chirurgicale de ce problème est de plus en plus fréquente, mais les solutions actuelles sont mal adaptées. En effet, les dispositifs existants actuellement sont peu adaptés et trop rigides. Ces implants sont dérivés de ceux utilisés en chirurgie viscérale (hernie) et n'ont pas fait l'objet de développement spécifique en particulier sur leurs propriétés mécaniques. De ce fait, il en résulte de nombreux échecs et récidives, ainsi que des sensations d'irritations et d'inconfort chez de nombreuses patientes.
Le traitement du prolapsus génital reste donc un enjeu de santé, en particulier en raison des problèmes de tolérance des dispositifs existants dus notamment à l'inadéquation du comportement mécanique des renforts par rapport au comportement mécanique des tissus vivants environnants.
Le projet Probiomesh
Le projet Probiomesh s'est fixé pour but l'amélioration de la prise en charge chirurgicale du prolapsus génital.
Cette amélioration est envisagée par la création de nouveaux implants textiles. Ces nouveaux implants seront semi-résorbables et possèderont des propriétés mécaniques parfaitement adaptées au problème de prolapsus génital.
Pour atteindre ces objectifs, différents acteurs transversaux et transfrontaliers se sont regroupés. Ces acteurs sont le Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille, l'école centrale Lille, MateriaNova et Centexbel. À eux quatre, ces acteurs couvrent tous les champs d'expertises (Sciences médicales, polymères et procédés textiles) nécessaires à la réussite de ce projet.
La grande force de cette association, outre les différentes compétences complémentaires des partenaires, réside également dans son caractère transfrontalier. En effet, grâce à celui-ci, des acteurs de différents horizons auront la possibilité de se rencontrer, discuter et ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques. De plus, les résultats pourront profiter à un plus grand de praticiens et de la à un plus grand nombre de patientes.